
À la veille du démarrage officiel de la campagne électorale pour les élections générales prévues le 23 novembre, l’armée bissau-guinéenne a déclaré, ce 31 octobre, avoir déjoué une « tentative de subversion de l’ordre constitutionnel ».
L’annonce a été faite par le vice-chef d’État-major général, le général Mamadou Touré, lors d’une conférence de presse à Bissau.
Selon le haut responsable militaire, plusieurs officiers supérieurs ont été arrêtés pour leur implication présumée dans ce projet visant, selon ses termes, à « interrompre le processus électoral ». Le général Touré n’a pas précisé le nombre exact de personnes interpellées ni la nature du plan déjoué. Mais il a indiqué que « plusieurs autres officiers » sont actuellement en fuite.
Parmi les personnes arrêtées figure le général de brigade Daba Naualna, directeur du centre d’instruction militaire de Cumuré, situé à une trentaine de kilomètres de la capitale. Ce dernier est soupçonné d’avoir joué un rôle actif dans la préparation de la tentative avortée.
Le général Touré a assuré que l’armée entend garantir le bon déroulement du scrutin.
« Nous n’allons jamais permettre à qui que ce soit de perturber le processus électoral. S’il y a des civils impliqués, nous les arrêterons aussi », a-t-il déclaré devant les journalistes.
Un commandement mixte de plus de 15 000 éléments pour sécuriser les élections
Selon le général Fernando Gomes, chef de la division centrale du personnel et des cadres de l’armée, le commandement conjoint chargé d’assurer la sécurité des élections a déjà été mis en place. Il regroupe plus de 15 mille éléments issus des forces armées, de la Garde nationale, de la police de l’ordre public et des forces de stabilisation de la CEDEAO.
Sa mission consiste à garantir la sécurité des candidats, des électeurs et des partis politiques sur l’ensemble du territoire, ainsi qu’à dissuader toute menace susceptible de perturber le processus avant, pendant et après le scrutin.
Les forces de défense et de sécurité ont, par ailleurs, averti qu’elles ne toléreraient aucune tentative, individuelle ou collective, de déstabilisation ou de manipulation de l’opinion publique à travers les réseaux sociaux ou d’autres canaux de communication.
Elles ont appelé leurs membres, du haut commandement aux simples soldats, à demeurer fidèles aux idéaux de la République et à s’abstenir de tout acte ou comportement susceptible de compromettre la paix et la stabilité auxquelles aspire la population.
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