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Après la présentation de l’avant-projet de la nouvelle Constitution de la République de Guinée au public le 29 juillet 2024, les autorités guinéennes ont lancé une large campagne de vulgarisation à travers le pays. Selon les responsables de la transition, cette initiative visait à informer les citoyens du contenu de la proposition de nouvelle charte fondamentale, et à recueillir leurs avis avant le référendum constitutionnel prévu le 21 septembre 2025.
Une démarche inscrite dans le processus de transition après le coup d’Etat militaire
Le Conseil national de la transition (CNT), organe législatif mis en place après la prise du pouvoir par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) en septembre 2021, avait pour mission d’élaborer une nouvelle loi fondamentale. Après plusieurs mois de concertations, l’avant-projet a été officiellement présenté au public le 29 juillet 2024.
La campagne de vulgarisation a été lancée le 6 novembre 2024 au Palais du peuple de Conakry par le président du CNT, Dr Dansa Kourouma, en présence des autorités administratives et des représentants de la communauté internationale.
Une tournée d’information sur le terrain
La première phase de la vulgarisation, dans les huit régions administratives, les préfectures et les sous-préfectures du pays, a été marquée par des séances d’explication et d’échange avec les populations. Les membres du CNT, accompagnés de fonctionnaires et d’agents parlementaires, ont animé ces séances. À Kankan, par exemple, des rencontres ont eu lieu au lycée Marien Ngouabi, tandis qu’à N’zérékoré des assemblées ont regroupé cadres, élus locaux et citoyens.
Source : CNT
La jeunesse a également été ciblée à travers des séances organisées dans les établissements secondaires et supérieurs. À Conakry, la tournée universitaire s’est achevée en février 2025, lors d’une rencontre présidée par le président du Conseil National des Jeunes (CNJ), Abdoulaye Diané. Il a mis en avant les propositions formulées par les étudiants.
Des relais dans les médias traditionnels
La stratégie de communication s’est également appuyée sur les médias traditionnels. Plusieurs membres du CNT ont participé à des émissions interactives à la télévision et à la radio, afin de répondre aux préoccupations des citoyens. Le président de l’institution, Dr Dansa Kourouma, a multiplié les interventions médiatiques, aussi bien sur des chaînes nationales qu’internationales.
Source : TV5 Monde
En parallèle, des spots publicitaires ont été diffusés régulièrement à la radio et à la télévision. Des panneaux publicitaires ont également été placardés sur les principales artères de plusieurs villes du pays.
Un dispositif numérique et multilingue
La campagne a investi le numérique grâce à des publications régulières sur les réseaux sociaux du CNT et sur d’autres canaux en ligne. Capsules vidéo, infographies et affiches ont été diffusées pour expliquer les principales dispositions de la proposition de nouvelle Constitution. Le contenu est souvent traduit dans plusieurs langues nationales. À titre d’exemple, plusieurs capsules vidéo diffusées sur la page Facebook du CNT expliquent en images et dans plusieurs langues, les principales innovations de l’avant-projet.
Source : CNT
Par ailleurs, une plateforme numérique baptisée « débat citoyen » a été mise en place sur le site officiel du l’institution. Elle permettait aux internautes de consulter l’avant-projet, poser des questions et formuler des suggestions.
Finalisation du processusLa campagne s’est achevée à l’issue des tournées régionales et la fermeture du site dédié débat-citoyen. Selon le CNT, les recommandations recueillies ont été intégrées dans le texte final. Il a été adopté à l’unanimité par les membres de l’institution le 9 avril 2025. Ce texte ainsi validé sera soumis à l’approbation populaire lors du référendum constitutionnel fixé au 21 septembre 2025.